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citizen jazz - Page 5

  • Tonbruket - Dig It To The End

    tonbruket, dan berglund, dig it to the end, citizen jazzLa pochette peut dérouter : un personnage inquiétant aux orbites évidées nous dévisage ; son faciès repoussant s’apparente à celui d’un squelette surmonté d’instables constructions menaçant de s’effondrer. Il n’est en rien une invitation à une partie de plaisir ; on aurait plutôt envie de prendre la fuite. On aurait tort : car ce disque aux accents indéfinissables - il y a ici comme du rock, mais habité de mille autres expériences et obsessions enivrantes - a le charme puissant des fruits naturels qui s’épanouissent au carrefour de parcours personnels pour produire un univers singulier, immédiatement identifiable.

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  • Jerry Garcia & Howard Wales

    garcia_wales.jpgSi la réédition en 2010 de ce disque datant de 1971 ne constitue pas un événement majeur dans l’agenda musical du moment – sauf peut-être au sein de la confrérie des Deadheads toujours à l’affût des preuves de la créativité de Jerry Garcia, leur guitariste adoré – il mérite néanmoins qu’on s’attarde sur les circonstances de son enregistrement, en 1970, en raison de la place particulière qu’il occupe dans le grand chapitre de la musique californienne à partir de la seconde moitié des années 60. Un peu d’histoire nous aidera en effet à mieux comprendre pourquoiHooteroll ? +2 constitue un précieux témoignage qui ne s’adresse pas qu’aux fans les plus ardents.

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  • Perrine Mansuy Quartet - Vertigo Songs

    perrine mansuy, vertigo songs, citizen jazzIl est des disques qui semblent tombés du ciel, inattendus et charmeurs, qui vous plongent dans le bien-être dès la première seconde au point qu’ils paraissent toujours trop courts. Vertigo Songs, tout empreint d’une élégance gracile et de ce brin de folie sans lequel la musique ne serait pas une aventure renouvelée, est de ceux-là. Le quartet de la pianiste Perrine Mansuy frappe juste et fort avec ce bel album aérien dont la musique épurée vous attrape par la manche pour ne pas vous lâcher de sitôt.

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  • Big Bands etc.

    Assez curieusement, la période estivale aura été pour moi placée sous le signe de ces formations élargies qu’on appelle Big Bands. Ceux-ci, à leur manière, m’ont en quelque sorte (pour)suivis sans que je ne m’en explique la raison.

    christophe dal sasso, pierre bertrand, bernica octet, françois jeanneau, billy cobham, pierrick pedron, amazing keystone big band, perrine mansuy, citizen jazzEn rédigeant mes dernières chroniques pour Citizen Jazz (ces dernières restant à paraître), j’ai d’abord connu l’immense bonheur de m’immerger dans la musique luxuriante de Christophe Del Sasso, dont le dernier Prétextes n’est rien moins qu’un enchantement de chaque instant : à la richesse des couleurs et des arrangements, aux textures soyeuses qui ne sont pas sans rappeler parfois l’Hymne au Soleil de Lionel Belmondo, viennent se superposer les élans tout aussi lumineux d’artistes accomplis dont les qualités d’improvisateurs se coulent naturellement dans le moule d’une écriture extrêmement précise. Citons parmi ces derniers les saxophonistes David El Malek et Sophie Alour, aux styles très opposés, le premier comme dans une longue quête intérieure et transcendantale, la seconde au jeu plus rugueux et presque géométrique ; Julien Alour à la trompette ; Jerry Edwards au trombone ; sans oublier le bouillonnant Pierre De Bethmann (claviers) et l’excellent Franck Agulhon (batterie), décidément toujours dans les bons coups !

    christophe dal sasso,pierre bertrand,bernica octet,françois jeanneau,billy cobham,pierrick pedron,amazing keystone big band,perrine mansuy,citizen jazzDans un style radicalement différent, plus directement festif, aux accents méditerranéens voire latino-américains, le Nice Jazz Orchestra emmené par Pierre Bertrand et ses complices niçois Christian Pachaudi et Alain Asplanato déboule sans complexe et affiche un groove revigorant, dynamité à chaque moment par ses solistes qui, comme le dit si bien le titre du disque, nous font un vrai Festival. On ne pourra que regretter plus encore la disparition brutale et bien trop précoce du trompettiste François Chassagnite dont l’expressivité éclate sur «My Funny Valentine» qui ouvre le disque. NJO donne la pêche, voilà qui ne fait aucun doute et nous rappelle que le même Pierre Bertrand, flanqué du trompettiste Nicolas Folmer, avait déjà bien fait parler la poudre avec son Paris Jazz Big Band. Quelle sera la prochaine ville mise en lumière ? A suivre...

    christophe dal sasso,pierre bertrand,bernica octet,françois jeanneau,billy cobham,pierrick pedron,amazing keystone big band,perrine mansuy,citizen jazzLe Bernica Octet (allez, soyons approximatifs, c’est presque un big band) récidive : son Very Sensitive publié en 2009 était déjà bien réjouissant. François Jeanneau et son combo lorrain emmené par le trompettiste René Dagognet y avançaient des arguments séduisants, là aussi sous la forme d’arrangements très soignés. Deux ans plus tard, les voilà qui reviennent avec une double galette très copieuse : si la seconde appelée Bric à brac peut être perçue comme la suite logique de Very Sensitive, il n’en va pas de même pour l’étonnant Périple en Soundpainting. Je ne reviendrai pas ici en détail sur cette technique gestuelle inventée dans les années 80 par Walter Thomson, mais il faut souligner que les inquiétudes qu’on pouvait formuler à l’idée de l’enregistrement d’une musique dont une large part est visuelle (les musiciens obéissant aux gestes du chef d’orchestre, selon un alphabet qui en comporte plusieurs centaines, on se dit que le soundpainting prend tout son sens sur scène) sont balayées avec cette heure de musique captées dans sa continuité. Il se passe énormément de choses tout au long de ce joyeux périple, et si l’on a coutume de dire que le diable se cache dans les détails, alors il s’agit bien d’une œuvre endiablée. A écouter attentivement, car voilà un projet captivant qui peut paraître parfois d’un abord complexe mais qui, en réalité, exprime à sa manière la réalité d’une musique vivante. François Jeanneau, toujours sur la brèche !

    christophe dal sasso,pierre bertrand,bernica octet,françois jeanneau,billy cobham,pierrick pedron,amazing keystone big band,perrine mansuy,citizen jazzJ’étais aussi très perplexe en écoutant la réédition d’un album sorti quelques années plus tôt, qui est à lui seul comme un défi : le HR Big Band, dirigé par Colin Towns invite le légendaire batteur Billy Cobham pour une relecture d’une bonne partie du répertoire du flamboyant Mahavishnu Orchestra créé au début des années 70 par le guitariste John McLaughlin après son adoubement dans les formations de Miles Davis puis de Tony Williams. Cobham, membre de la première mouture du groupe, avait révélé à cette époque un talent hors normes, qui ne s’est jamais démenti même si, pour être juste, il faut bien dire qu’il n’a depuis jamais trouvé un écrin aussi propice à l’expression de son drumming. Force est de connaître que la version big band du Mahavishnu a fière allure ! Oui, ça marche. Bien sûr, à l’écoute des grands thèmes du groupe (le HR Big Band a su faire un choix équilibré entre les quatre plus beaux de ses albums), on ne peut s’empêcher d’entendre les versions originales si captivantes, les élans foudroyants et mystiques, les dialogues comme autant de courses effrénées vers la la lumière entre McLaughlin et Jan Hammer, Jerry Goodman ou Jean-Luc Ponty. Mais la sauce prend et ce Meeting Of The Spirits mérite bien qu’on s’y attarde. Surtout qu’il laisse à Billy Cobham une place prépondérante, pour notre plus grande joie. 

    christophe dal sasso,pierre bertrand,bernica octet,françois jeanneau,billy cobham,pierrick pedron,amazing keystone big band,perrine mansuy,citizen jazzPas de disque, mais un concert récemment donné par l’Amazing Keystone Big Band au dernier festival de Vienne, le 5 juillet. Dans le cadre prestigieux du théâtre antique, ces jeunes musiciens (la plupart ayant des attaches lyonnaises, et notamment celle du club appelé La Clef de Voûte, les anglicistes comprendront...) ont offert une prestation très enjouée, à la fois dans le respect d’une certaine tradition du jazz (ils avaient pour l’occasion quelques invités prestigieux comme l’organiste Rhoda Scott ou le vibraphoniste Michel Hausser) et dans un mode d’expression qui privilégie l’énergie. Je n’étais pas de la fête, mais mon rejeton - lui-même saxophoniste alto du Keystone - m’a permis de visionner un DVD de cette soirée. Là aussi, beaucoup de joie dans le jeu, la même dose de plaisir dans l’écoute, avec en ce qui me concerne une petite pointe d’émotion de le voir au milieu de cette fête. 

    christophe dal sasso,pierre bertrand,bernica octet,françois jeanneau,billy cobham,pierrick pedron,amazing keystone big band,perrine mansuy,citizen jazzPeut-on parler de big band au sujet de Cheerleaders, le nouveau disque de Pierrick Pédron, qui sortira au mois de septembre ? Non... mais si, quand même un peu. Si la formation, celle de son précédent Omry, s’articule autour de six musiciens qui forment un sacré combo dont la musique doit autant au rock qu’au jazz, l’histoire de ces majorettes a nécessité l’adjonction d’une bonne quinzaine de musiciens pour l’enregistrement d’une suite de fanfares qui viennent ponctuer le récit que le saxophoniste nous propose. Entre rêve et réalité, entre fanfares évanescentes et lourdes charges à haute teneur en électricité, la musique de Pierrick Pédron s’affirme comme unique. Et surtout, le groupe a su se créer en peu de temps une vraie identité sonore. Attention, c’est du lourd, pour moi un disque essentiel. Un événement...

    christophe dal sasso,pierre bertrand,bernica octet,françois jeanneau,billy cobham,pierrick pedron,amazing keystone big band,perrine mansuy,citizen jazzPour paraphraser mon camarade Franpi, je pourrais terminer cette note en vous disant : et un disque qui n’a rien à voir !!! Oui, parce que je ne peux résister au plaisir de vous suggérer de prêter très vite une oreille attentive au disque du quartet de la pianiste Perrine Mansuy. Ses Vertigo Songs sont rien moins qu’enchanteurs, voire ensorcelants. Voilà un disque aérien, peuplé de rêves, habité par la grâce mais aussi par une pointe de folie à laquelle le chant de Marion Rampal (qui signe les textes) n’est certainement pas étranger. Il serait par ailleurs très injuste de ne pas citer l’autre moitié de ce quatuor fort passionnant : le guitariste Rémi Decrouy - dont le jeu subtile alterne impressionnisme et flammèches électriques - et le percussionniste Jean-Luc Difraya, qui marie pulsion et légèreté. A commander d’urgence ! Vous pouvez en écouter ici un extrait avant de vous ruer sur le site d’Abeille Musique...

    podcast

  • Thank You Friend

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    Il n’aura pas eu le temps de souffler ses 67 bougies. Né le 24 juillet 1944, le pianiste François Cahen vient de nous quitter, victime d’une crise cardiaque. Retour en quelques mots sur un grand monsieur dont les expériences musicales de ces quarante dernières années auront été autant de belles aventures.

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    Je compléterai cette note par une évocation plus personnelle qui nous fait remonter au milieu des années 90, si mes souvenirs sont exacts. Je me trouvais ce jour-là à Paris pour des raisons professionnelles et j’avais choisi, à l’heure du retour, de rallier à pied la Gare de l’Est. En passant à proximité du Duc des Lombards, j’aperçus une silhouette familière : François Cahen, avec ses faux airs du chanteur Carlos (le talent en plus, évidemment). Disposant d’un peu de temps avant de monter dans le train, j’étais allé à sa rencontre, histoire de lui dire combien sa musique m’avait accompagné. Nous avons parlé de Magma, bien sûr, mais aussi de Zao, fascinante expérience marquant sa complicité avec le saxophoniste Yochk’o Seffer. Homme particulièrement chaleureux, Faton m’avait aussitôt proposé de m’inviter au concert qu’il donnait ce soir là au Duc. On imagine mon émotion mêlée de la déception d’être obligé de la décliner, étant attendu à 300 kilomètres de là. En le quittant, j’ai perçu, de manière assez intense, que l’homme et sa musique ne faisaient qu’un : un cœur gros comme ça ! Ce cœur qui s’est trop vite arrêté de battre.

    En hommage à François Cahen, écoutons l'une de ses compositions : "Isis", extraite d'Osiris, deuxième album de Zao. Presque dix minutes de bonheur...

    podcast

    François Cahen
    (claviers), Yochk'o Seffer (saxophone), Joël Dugrenot (bass), Jean-My Truong (batterie).

  • Stefano Di Battista - Woman's Land

    stefano di battista, woman's land, citizen jazzAvec ce septième disque, Stefano Di Battista affirme plus que jamais sa volonté d’offrir une musique habitée par le chant et un lyrisme qui puise son inspiration dans toutes les formes de ce qu’on appelle jazz, ici revisité au travers d’une belle balade au fil du XXè siècle, mais aussi dans sa version la plus contemporaine.
    En choisissant de travailler avec le journaliste musical italien Gino Castaldo, avec qui il rend aujourd’hui un hommage vibrant à la femme – loin de toutes les vulgarités ambiantes – il démontre, s’il en était encore besoin, que l’expressivité de son jeu se pare d’une noblesse que les années mettent toujours mieux en valeur.

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  • Sphère - Parhélie

    parhelie.pngFormé voici plus de quatre ans maintenant, le trio Sphère vient de publier avec Parhélie ce qui constitue en réalité son deuxième album, après Greenland Road, disque autoproduit paru en 2009. Sphère (on notera que cette dénomination n’apparaît pas sur le disque, publié sous la triple identité Kapsa-Reininger-Fleau) est la réunion attachante de trois jeunes musiciens dont la rencontre remonte à leurs années de formation au Centre des Musiques Didier Lockwood, et qui ont créé leur trio au bout de quelques mois. Le début d’un chemin qu’on souhaite le plus long possible.

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  • Nguyên Lê - Songs of Freedom

    nguyen le, songs of freedom, citizen jazzDécidément, le rock et ses différents affluents n’en finissent pas de s’épancher hors du cadre qui est théoriquement le leur… On ne compte plus les musiciens de jazz qui vont faire un tour du côté de ce monde souvent binaire, rendant perméables les frontières entre les deux univers et nous rappelant par la même occasion que leur histoire s’est aussi construite au son des Beatles, de Stevie Wonder, de David Bowie ou de Led Zeppelin, pour ne citer que quelques têtes d’affiche parmi les plus revisitées.

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  • Stéphane Belmondo - The Same As It Never Was Before

    stephane belmondo, citizen jazzIl flotte sur ce disque comme un parfum de plénitude… Stéphane Belmondo ne s’en cache pas : The Same As It Never Was Before est l’aboutissement d’un projet qui lui tenait particulièrement à cœur et sur lequel il a travaillé des années. Cinq, pour être exact. Un disque qui lui vaut par ailleurs une signature sur le prestigieux label Verve, celui de son enfance et des disques qu’écoutait son père. On imagine volontiers son bonheur à l’idée d’allier rêves de toujours et réalité…

    L’actualité des Belmondo et de leurs proches est très riche en ce moment : Laurent Fickelson, compagnon de route et directeur artistique de The Same As It Never Was Before, propose de son côté un envoûtant The Mind Thing où le trompettiste est naturellement impliqué. Lionel Belmondo, le vrai frère, réédite de son côté avec une ferveur peu commune son Hymne au soleil, devenu le nom d’une formation pour un album tout aussi réussi que son prédécesseur, Clair obscur.

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  • Nuit d'ombrelle

    Didier Malherbe, Eric Löhrer, Nuit d'ombrelle, citizen jazzOn connaît la passion que Didier Malherbe éprouve depuis près de vingt ans pour le doudouk, instrument à vent originaire d’Arménie et chargé de la mémoire des hommes qui souffle depuis des siècles le velours de ses sons nostalgiques, souvent très émouvants. Cette passion s’épanouit notamment au sein d’Hadouk Trio, réjouissant tant par la personnalité attachante de ses membres (Steve Shehan et Loy Ehrlich) que par son répertoire ethnicisant. On peut en goûter les charmes soyeux au long de sept albums publiés en une quinzaine d’années.

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  • Essais de portraits...

    Une fois n’est pas coutume – et voilà que je me rends compte de ma trop longue absence bloguesque… enfin, quand je dis trop longue, je parle pour moi, pour vous, je ne sais pas – je vais vous donner plus à voir qu’à lire. Chers lecteurs, ayez suffisamment d’indulgence envers mon humble personne pour comprendre que le travail d’écriture que j’entreprends régulièrement pour Citizen Jazz devient à mes yeux prioritaire (ce que vous n’avez pas manqué de comprendre au fil des liens présents sur cet espace) et que se forme tout doucement un ensemble qui, à défaut d’être cohérent, se révèle plutôt chronophage… Car mes activités ici présentes seront prochainement (à la fin de l’année) complétées par le premier volume de la série de cinq livres en chantier du côté de par ici… Chroniques, blog, évocations plus personnelles… Autant de fragments, certainement vains, mais ô combien stimulants ! 

    Mais je tenais à souligner ici que la période récente aura été pour moi celle d’une magnifique série de concerts…

    Pensez-donc : en moins d’un mois, j’aurai pu assister à un concert du Bernica Octet venu présenter son nouveau disque Périple en Soundpainting / Bric-à-brac dont la chronique est à venir sur Citizen Jazz : François Jeanneau et sa bande de complices lorrains auront fait la démonstration de leur énergie communicative et d’une inventivité réjouissante que le recours à cette technique musico-gestuelle qu’est le soundpainting a bien mis en évidence. Et même si, après leur prestation, les musiciens recensaient une à une les imperfections de cette soirée (je ne suis pas certain de les avoir toutes détectées…), force est de constater que le public venu les encourager à la MJC Pichon de Nancy en est sorti plutôt souriant. Et j’en étais !

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    François Jeanneau (Bernica Octet)

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    Bernica Octet (Denis Moog)

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    Bernica Octet (Pierre Boepsflug)

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    Bernica Octet (Jean-Luc Déat)

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    Bernica Octet (Christian Mariotto)

    Quelque temps après, c’était le début du Marly Jazz Festival avec pour première soirée un concert de Stefano Di Battista venu, lui aussi, présenter son nouvel album, Woman’s Land (dont je suis en train d’écrire la chronique pour… qui vous savez). On oubliera vite la soporifique première partie pour mieux souligner la verve lyrique du saxophoniste italien, magnifiquement épaulé par ses acolytes au rang desquels il faut mentionner la présence de deux musiciens américains de haut vol : le batteur Jeff Ballard (par ailleurs membre du trio de Brad Meldhau) et le guitariste Jonathan Kreisberg dont le jeu se marie à la perfection au flux envoûtant et débordant de sève de celui de Di Battista. Retenez bien le nom de ce monsieur (qui a déjà plusieurs albums à son actif : prêtez une oreille attentive au tout dernier appelé Shadowless), qu’il m’a été donné d’apprécier avant le concert dans une démonstration inédite de guitare-trampoline… À chacun ses privilèges !

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    Stefano Di Battista

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    Jonathan Kreisberg

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    Un exercice de guitare-trampoline...

    Le surlendemain, voici le quartet du très grand Renaud Garcia-Fons : on sait peut-être que je lui voue une grande admiration, qu’il m’a déjà été donné d’évoquer ses disques ICI ou mais le plaisir de le voir sur scène est si rare que l’annonce de sa venue au Théâtre Gérard Philippe de Frouard m’a fait courir comme un lapin traqué par un chasseur à la rencontre vivante de sa musique qui transpire l’amour du sud et de la Méditerranée. Son quartet Linea del Sur a fait merveille : David Venitucci à l’accordéon, Kiko Ruiz à la guitare, Pascal Rollando aux percussions et, bien sûr, Renaud Garcia-Fons à la contrebasse), suscitant trois rappels de la part d’un public ayant rempli la salle. On ne sait ce qu’il faut le plus admirer : la virtuosité de l’ensemble ? l’extrême humilité avec laquelle le contrebassiste se présente sur scène ? la chaleur très communicative qui émane de ses mélodies ? Une seule certitude : cette soirée était lumineuse à force d’ensoleillement.

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    Renaud Garcia-Fons (Quartet Linea Del Sur)

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    Kiko Ruiz (Quartet Linea Del Sur)

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    David Venitucci (Quartet Linea Del Sur)

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    Pascal Rollando (Quartet Linea Del Sur)

    Comme si cette forte dose de musique ne suffisait pas, le lendemain m’emmenait une nouvelle fois à Marly pour un concert du trio d’Avishai Cohen. Sacrée affiche, une fois encore, et bravo aux organisateurs. Le contrebassiste a soulevé la salle, il ne fait qu’un avec son instrument et son chant ladino est toujours aussi émouvant. Un concert comme un seul souffle… À ses côtés, le fidèle Shai Maestro au piano et le jeune Amir Bresler à la batterie (un peu bavard parfois, mais reconnaissons-lui un vrai sens du spectacle). La réussite de cette soirée de clôture aura été d’autant plus éclatante que se produisait en première partie un passionnant combo parisien aux accents zorniens (et admirateur déclaré de John Hollenbeck) : dans sa formule originale (saxophone, vibraphone, tuba, batterie), et sous la houlette de son fondateur Julien Soro, le Big Four Quartet a bien réussi son coup, il ne fait pas de doute qu’on reparlera de ces musiciens très impliqués dans leur musique.

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    Big Four Quartet (Julien Soro)

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    Big Four Quartet (Stephan Caracci)

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    Avishai Cohen

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    Shai Maestro (Avishai Cohen Trio)

     

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    Amir Bresler (Avishai Cohen Trio)

    D’autres scènes vont venir, très vite : demain, ce sera Louis Sclavis avec une soirée qui associera sa formation Lost On The Way et l’Ebony 5tet  dans la belle salle de l’Arsenal de Metz ; dimanche soir, au Théâtre du Petit Hébertot (Paris), le concert du trio Sphère à l’occasion de la sortie de son premier (et très beau) disque Parhélie (chronique en cours pour… etc etc). Il ne faudra surtout pas manquer le Grand Bernica au Festival Music Action de Vandœuvre-lès-Nancy le 3 juin : plus de 80 artistes sur scène, ça mérite d'être vu ! Retour enfin à Paris le 20 juin pour voir Electro Deluxe Big Band au New Morning : mon Madjazzboy de fils sera de la fête, j’espère pouvoir en revenir avec quelques instantanés.

    À propos de photographies : je suis bien loin de maîtriser toutes les subtilités de mon petit NEX-5, surtout lorsque je lui adjoins un drôle de zoom surdimensionné… Celles que vous pouvez voir sur cette note sont à prendre pour ce qu’elles sont : des tentatives (plus ou moins réussies) de portraits, à travers lesquels j’aimerais que puisse au moins transparaître la foi de ces artistes en leur musique. Ce serait déjà un début de réussite, même si je connais bien mes limites. Ne s’appelle pas Jacky ou Hélène qui veut…

    NB : l’exercice de guitare trampoline a été capté avec les moyens du bord, l’appareil photo de mon vieil iPhone…

  • Alain Debiossat - Valse & Attrape

    alain debiossat, sixun, valse & attrape, citizen jazzEntre la Vienne, l’Amérique et l’Afrique : ainsi pourrait-on résumer le parcours chamarré que nous propose Alain Debiossat avec Valse & Attrape, sa première réalisation en solo. Encore faudrait-il fortement nuancer ce dernier mot, finalement peu adéquat tant l’entourage du saxophoniste de Sixun a fière allure et s’apparenterait plutôt à un big band de luxe rythmique.

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  • Artaud - Music From Early Times

    vincent artaud, music from early times, citizen jazzIl faut parfois oser prendre les paris, ce que nous ferons ici sans la moindre réticence : Music From Early Times est un grand disque. Un très grand même, de ceux qui marquent de leur empreinte la production contemporaine.

    Intemporel, inclassable, inventif, méditatif et œcuménique, il se place d’emblée très haut sur la pile des disques qu’on garde près de soi, pour y revenir, non jusqu’au tarissement du plaisir, mais parce que tout nous dit qu’il aura beaucoup à offrir, et pour longtemps. Une sorte de source vivifiante à laquelle on s’abreuve, mû par la nécessité d’une confrontation avec la beauté et l’indicible. Un éclat de lumière, celle peut-être d’une aube rougissante, née d’un harmonieux brassage de jazz, de musique contemporaine mais aussi classique, de jazz-rock ou de musique électronique, sur un fond de philosophie cabalistique et de métaphysique.

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  • Cédric Hanriot - French Stories

    cedric hanriot, french stories, citizen jazzNous avions rencontré Cédric Hanriot et son complice Bertrand Béruard voici près de quatre ans. Ils nous avaient raconté leur parcours et la fécondation in musica de leur enfant commun, le dénommé Frog’n’Stein, un batracien aux tentations électro-jazz qui avait finalement donné naissance à un premier disque réussi et attachant, Electrify My Soul.

    Et voilà qu’en 2010, Cédric Hanriot revient fièrement de son voyage initiatique aux Etats-Unis avec, sous le bras, ses French Stories.

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  • Alien - Antibes 1983

    alien_trio_1983.jpgIl faut d’abord s’attarder sur la pochette : Christian Vander, mystérieux comme toujours, presque inquiétant, semble sonder de son glacial regard d’acier le mystère de la vie, cette vie si précieuse qui, en cet été 1983, n’a pas encore filé entre les doigts virtuoses des deux musiciens habités par la grâce qui l’entourent. Alby Cullaz et Michel Graillier posent à ses côtés dans une posture plus décontractée, pour ne pas dire plus humaine, préfigurant ce que traduit la musique. Une opposition formelle – la démesure du batteur face à la liberté décrispée de ses compagnons – dans une complémentarité d’esprit que, peut-être, Vander n’atteindra jamais plus au sein de ses différentes expériences sur la scène jazz.

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  • Avishai Cohen - Seven Seas

    seven_seas.jpgEt si Avishai Cohen, contrebassiste charismatique dont la renommée n’a cessé de croître depuis le début de ce siècle via une douzaine d’albums, témoignages de ses expériences multiples, venait avec Seven Seas de réaliser ce qu’en d’autres milieux on appelle un coup parfait ?

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  • Soft Machine - NDR Jazz Workshop - Hamburg, Germany, May 17, 1973

    soft machine, citizen jazzSoft Machine fait partie de ces groupes historiques dont les archives sonores sont nombreuses et régulièrement enrichies, pour la plus grande joie de ses inconditionnels. Les mollomécaniciens de tout poil peuvent se réjouir : on a exhumé voici quelques mois un nouveau témoignage de sa belle créativité, capté à Hambourg au printemps 1973, preuve supplémentaire du bouillonnement qui caractérisait ses prestations scéniques.

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  • The Drops - Falling from The Sky

    the drops, christophe panzani, citizen jazzLa musique du duo The Drops, devenu trio pour son premier album Falling From The Sky, n’est pas de celles qui vous brutalisent ; elle résonne au contraire comme une invitation à la flânerie rêveuse et méditative. Son onirisme serein est illustré sur la pochette par une allusion très directe à l’univers surréaliste du peintre René Magritte. Les trois musiciens en haut-de-forme sont un clin d’œil à la pluie d’hommes du tableauGolconde.

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